Arnaque, panique et jurassique

Trajet : Wilson’s Prom-Philipp Island : 183 km

Matteo se réveillant toujours très tôt et se retournant ensuite inlassablement comme une crêpe, cela nous force à sortir rapidement de la tente et ce matin, nous en profitons pour aller admirer le lever de soleil depuis la baie qui borde le camping. Plus tard, dans la voiture, en route pour aller marcher dans le parc, Matteo devient subitement blanc comme un linge : son natel semble avoir pris la poudre d’escampette ! Après avoir fouillé dans les affaires sans succès, nous retournons à la place de camping voir s’il est tombé dans l’herbe ou si un wombat s’en est emparé. Le satané bidule ne voulant toujours pas refaire surface, nous déplions la tente pour l’y trouver, gisant tout pâle et inanimé au fond.

C’est donc avec un peu de retard que nous commençons notre petite marche pour gravir le mont Oberon. Le panneau « sommet : 3*5 km » nous laisse perplexes, avant de conclure à un point décimal mal placé… La montée se fait à travers une forêt humide et luxuriante avec des fougères de 4 mètres et d’autres végétaux étranges.

On se croirait sur l’île de “Jurassic Park”! Le sommet nous permet de découvrir un panorama magnifique de baies, de pointes (ainsi que de rocs, pics, caps et bien sûr… péninsules !), et de montagnes couvertes de végétation touffue. Une fois redescendus, nous effectuons une autre petite balade jusqu’à l’extrémité de la pointe de la langue, avant de quitter le parc pour se diriger vers Philipp Island, où se trouve l’attraction la plus touristique de l’Etat du Victoria : le débarquement de petits pingouins sur une plage de l’île à chaque crépuscule.

En chemin, je joue malgré moi au pilote de rallye, lorsque des graviers au milieu de la route transforment ce qui aurait dû être un simple virage à gauche en un dérapage (in)contrôlé. Arrivés sur l’île et à l’endroit de la parade des pingouins, on découvre qu’il faut payer $16/personne pour assister à ce fabuleux spectacle (hum hum). Une fois nos tickets en poche, nous voici largués dans un gift shop kitsch et une mini expo sur les pingouins avant que le staff n’ouvre l’accès à la plage. On peut ensuite aller s’asseoir sur des gradins en béton au milieu de touristes principalement japonais, et il ne nous reste plus qu’à patienter. Longtemps… Longtemps… Finalement, ces charognes de bestioles daignent montrer le bout de leur bec. Ils sont petits, et il faut écarquiller les yeux pour les apercevoir dans la pénombre. Il en débarque environ 160, mais de notre emplacement, seule une quarantaine de volatiles furent vraiment discernables. Ça fait quand même 40¢ (cents) le pingouin. Mouais, je ne m’avance pas beaucoup en disant qu’il y avait sur la plage plus de pigeons que de pingouins !

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