Il semble que l’infâme Vortex man nous ait attaqué pendant la nuit et nous ait fait gravir quelques échelons sur l’échelle de Bristol. Toutefois, ce n’est pas le principal souci du matin. En effet, le ventilateur ne tourne plus; l’île entière est privée d’électricité.
Or souvenez-vous que nous n’avions pas fait le plein de cash avant de nous rendre sur l’île, et l’on comptait donc bien sûr payer la note d’hôtel par carte de crédit, ce qui ne va pas être possible en l’absence de courant. S’en suit ce dialogue rigolo à la réception: -We’ll pay by credit card.
-Impossible, no power on island
-But we have to
-Impossible
-You don’t understand: we have to because we don’t have enough cash to cover the bill.
-Possible, répond le type avant d’aller démarrer la génératrice.
On reprend le speed boat (une autre compagnie cette fois, qui part tout près de l’hôtel) pour Sanur. Arrivés là-bas, nous voulons nous rendre aux Swastika Bungalows, un hébergement recommandé par un anglais rencontré à Amed (celui qui nous conseillait de manger dans le Warung au rat!). Vu que l’on a aucune idée d’où ça se trouve, on répond «oui» pour la première fois à l’un des multiples chauffeurs qui lancent leurs «You need transport?» aux touristes à peine débarqués des bateaux. Bien sûr une fois dans la voiture, on a droit à la conversation typique déjà vécue de nombreuses fois. Après le classique «Where are you from?» «First time in Bali?» vient le fatidique «You have program for tomorrow?» Après lui avoir annoncé que l’on rentrait et que l’on allait prendre l’avion: «You go to airport, maybe I can drive you there?» En fait, comme le prix était très correct, nous acceptons.
On passe la fin de la matinée et l’après-midi à visiter Sanur et faire les derniers achats. C’est pas les boutiques qui manquent et chaque fois que l’on passe devant une échoppe on a droit au traditionnel «Mister, look my shop. You like you buy». Une propriétaire de boutique avait une voix très bizarre telle celle de la princesse Leia déguisée lorsqu’elle délivre Han solo de la carbonite. C’est assez inquiétant.
Sur le front de mer, les hôtels de luxe se suivent. Il semble que leur standing se mesure à l’épaisseur des coussins de leurs chaises-longues (et de leurs clients, accessoirement). C’est assez rigolo, mais les plages de ces hôtels sont “passées au peigne fin” pour faire joli (qui a dit “spaceballs”?). On prend notre dernier repas avant de retourner à l’hôtel pour dormir un peu avant le long voyage qui nous attend. Promis de retour en Suisse, je fais une semaine sans riz ni poulet!