Station service

Trajet :  Aberlour Gardens – Edinburgh

Un temps propice à la rencontre de fantômes…

Dernier démontage de la tente. Inutile de dire qu’il pleut, donc. Personne n’est surpris! Avant de nous mettre en route pour Edinburgh, nous visitons la ruine du château de Dunnottar, majestueusement perchée sur un piton rocheux surplombant la mer. Une épaisse brume entoure les falaises, et s’il existe des conditions météo favorisant l’apparition de fantômes, le moment n’aurait pas pu être plus propice. Malheureusement, aucun spectre n’a daigné montrer le bout de son nez. Ils étaient probablement effrayés par les bruyants touristes italiens ayant pris le site d’assaut.

Nous partons ensuite plein Sud en direction d’Edinburgh que nous atteignons en milieu d’après-midi. Vu que nous devons rendre la voiture avec le réservoir plein, il nous faut trouver une station service. Nous laissons passer la première que l’on voit, car située du mauvais côté d’une route au trafic important. Grossière erreur, puisqu’arrivés près du but, nous n’en avons pas trouvé d’autre. Nous voici donc contraints d’aller se perdre dans la ville pour localiser une station service. Après moultes petites rues et virages aléatoires, nous trouvons ce que nous cherchons et rendons la voiture. Reste le pire : Atteindre l’auberge de jeunesse au centre de la vieille ville, avec tous nos bagages et en plein festival d’Edinburgh.

Le pont du train enjambant le Firth of Forth aux portes d’Edinburgh

Ce dernier souper écossais représente la dernière chance de goûter au suspect Haggis. Mais n’osant pas m’élancer franchement, je commande du poulet “sur lit de Haggis”. Résultat : pas de quoi s’extasier, mais nul besoin non plus de courir aux WC. Quoiqu’il vaille quand même la peine d’aller faire un tour dans les WC du bar, ne serait-ce que pour jeter un coup d’oeil au distributeur de préservatifs aromatisés au Whisky, et surtout au message d’avertissement qui l’accompagne… Demain, le voyage de retour qui sera assez mouvementé étant donnée la fâcheuse habitude de l’industrie du transport aérien de voir en chaque passager un terroriste en puissance. Résultat, Florent a été soupçonné de vouloir assommer le pilote avec son bagage à main trop gros, et moi de vouloir l’aveugler au dentifrice… La tente s’est à nouveau échappée du circuit des bagages (je la soupçonne d’avoir pris un vol pour l’Espagne, la Tunisie ou tout autre pays ensoleillé) et ces idiotes de petites chaises l’ont suivie…

Malted Barley

Trajet : Gairloch – Aberlour Gardens : 320 km

Nous voici donc dans une région que le guide du routard recommande “aux plus alcooliques de leurs lecteurs” : la route du whisky. C’est en effet dans cette région que pousse l’orge écossais. En conséquence, la moitié des distilleries du pays s’y trouve localisée, et certaines d’entre elles font visiter leurs installations, avec dégustation à la sortie bien sûr (et, inutile de le dire, passage dans le gift shop…) Mais si 09h00 peut être, pour un lecteur assidu du GDR, une bonne heure pour commencer les visites, il est quand même un peu tôt à notre goût pour s’engager dans cette voie. De plus, nous ne sommes qu’à un mile d’Aberlour, un petit village dont le nom peut vous paraître inconnu, mais dont vous connaissez à coup sûr le produit phare : les fameux biscuits Walkers. L’usine ne se visite pas, mais il y a un magasin ouvert au public. En plus des traditionnels paquets, le magasin propose aussi à prix réduit les biscuits ne remplissant pas les critères de qualité. Un saut dans ce magasin s’impose, aussi y entrons-nous après un débat sur l’emplacement de parking à utiliser. Nous repérons tout de suite l’étagère des “Non-entrée en matière” et nos mains avides saisissent bien vite un cornet de 500 grammes de cookies pour £1.40 puis direction la caissière, amusée de notre passage ultra rapide dans le gift shop Walkers.

Notre première étape en relation avec le whisky concerne le contenant plutôt que le contenu, puisque nous visitons une tonnellerie. Vu que le single malt écossais mûrit dans des fûts de chêne qui ont déjà contenu du bourbon, mais que (pour que tout reste si simple!) les tonneaux américains n’ont pas la même contenance que ceux utilisés en Écosse, le principal travail de l’entreprise consiste donc à construire de nouveaux tonneaux à partir de fûts importés des USA. Visite intéressante, puisque l’on peut voir les ouvriers travailler et aussi tenter d’assembler soi-même un petit tonneau.

Ensuite, nous visitons 2 distilleries : Glenfiddich et Strathisla. Avec les deux autres distilleries que nous avions faites auparavant, nous aurions dû devenir des experts dans le procédé de fabrication, mais certains détails restent systématiquement flous, et ce doit probablement être volontaire… En fin d’après-midi nous arrivons à Aberdeen et l’on se promène un moment au centre-ville avant d’aller camper à Stonehaven.

Une tondeuse dans la cathédrale

Trajet : Gairloch – Aberlour Gardens : 320 km

Nous continuons la route de la côte pour faire une nouvelle fois le plein de paysages surprenants. Les routes sont toujours aussi étroites, tortueuses, peuplées de nombreux moutons et de quelques conducteurs pressés.

Lorsque nous arrivons à la hauteur de l’île de Skye, deux possibilités s’offrent à nous pour notre retour sur Edinburgh. La première consiste à redescendre sur Fort William pour ensuite entreprendre l’ascension du Ben Nevis, le plus haut sommet de Grande-Bretagne. Mais quand on sait que Fort William est connu pour avoir 300 jours de pluie par année, et que le sommet du Ben Nevis est 9 jours sur 10 dans les nuages, la probabilité de n’avoir pas de pluie et de la visibilité au sommet nous paraît vraiment trop faible. Nous choisissons donc la seconde solution qui consiste à retraverser sur l’Est et Inverness et de descendre via Aberdeen. Cet itinéraire nous fera passer par le Speyside, une région couverte d’orge, et surtout (héhéhé), de distilleries, dont on peut visiter un certain nombre.

La cathédrale d’Elgin

A Elgin, nous visitons la cathédrale en ruines. A l’intérieur, un employé passe la tondeuse à gazon. Ben oui, l’herbe a poussé à l’interieur, et il faut qu’elle réponde à la norme ISO-725 du gazon anglais de qualité supérieure, le G.A.D.Q.S. (Une petite pensée aigre-douce pour les élucubrations et le risotto de Guernier) L’emplacement sert de cimetière (probablement hanté) et de nombreuses pierres tombales arborent des tête de mort.

Voilà la pierre tombale que j’aimerais quand l’heure sera venue (avec la mousse!)

Ensuite, direction Aberlour Gardens pour y passer la nuit. Pour changer de notre régime riz-pâtes, nous avons acheté un grill jetable et des steaks. Le grill (bac en alu avec charbon et grille) porte une mention intéressante sur l’emballage : Attention, viande non-incluse.

Vieil Homme en vue

Trajet Golspie – Gairloch : 219 km

The Old Man of Stoer Sur la côte Nord-Ouest

Route de la côte Ouest, avec de magnifiques paysages de montagnes, de lochs et de côtes déchiquetées. La visibilité est assez bonne et on a même, l’espace de quelques minutes (faut pas rêver quand même), un rayon de soleil sur ce paysage idyllique. Après une route à une seule voie sans visibilité (une épave toute fraîche avec l’avant complètement défoncé est là pour confirmer que ces routes sont vraiment dangereuses), nous arrivons au phare de Stoer vivants. Une promenade le long des falaises nous amène au “Old man of Stoer”, aiguille de roche sortant de la mer, bien visible celui-ci. En effet, le Old man of Storr de l’île de Skye était resté caché dans la tempête, et nous n’avons aperçu le Old man of Hoy, situé sur les Orcades, qu’à travers le détroit de Pentland, donc d’assez loin. On pourra donc quand même dire que l’on a vu l’un de ces vieux hommes solitaires, dressés au milieu de nulle part.

Lors de notre retour sur la route principale, on visite les ruines du château d’Ardvneck, qui serait hanté par plusieurs fantômes, mais notamment par celui d’une fille McLeod qui se serait suicidée en se noyant dans le Loch après avoir épousé le Diable lors d’un pacte douteux pour sauver le château de son père! On continue dans de somptueux paysages jusqu’à Gairloch où l’on passe la nuit.

Upper Loch Torridon

Regardez, il pleut du crachin (bis)

Trajet : John O’Groats – Golspie : 217 km

 

Un bateau équipé pour l’installation de câbles sous-marins à Scrabster

Le temps a tourné au crachin, et nous nous mettons en route pour longer la côte Nord de l’Ecosse. Le château de Mey (fermé pour cause de présence du prince Charles lors de notre premier passage sur cette route vendredi) est maintenant ouvert. Il est fort probable que Charles, ayant vu le crachin venir, ait préféré aller occuper une autre résidence des Windsor, quelque part où le soleil n’a pas peur de se montrer.

Nous nous aventurons dans la ville de Thurso sans avoir pris d’anti-dépresseurs, bien que les guides la décrivent comme ville la plus déprimante d’Écosse. Seule occupation pour ces dames : faire et élever des enfants. Seule occupations pour ces messieurs : glander au centre ville. Pour éviter de devenir neurasthéniques, nous ne nous arrêtons que le temps nécessaire pour faire des courses avant de continuer vers Scrabster. Dans le port, nous admirons un immense bateau équipé pour déposer les câbles sous-marins. Son équipement est assez impressionnant, notamment la gigantesque bobine sur laquelle est stockée le câble. Dommage que l’on ne puisse pas le visiter!

Smoo Cave à Durness

La route passe ensuite par Tongue, village à l’étrange consonance, pour continuer vers Durness dans un paysage nettement plus montagneux et impressionnant. Nous nous arrêtons à Golspie en fin d’après-midi.

Pris en charge

Trajet : En car aux îles Orcades

Une rue de Stromness, dans les îles Orcades

Aujourd’hui, nous goûtons aux joies du voyage organisé, puisqu’après notre traversée vers Bruwick sur les îles Orcades, nous montons dans un car qui va nous balader toute la journée. En prime, les commentaires éclairés du chauffeurs, surtout intéressé par le passé militaire des îles, et le rôle du port naturel formé par les îles durant les deux guerres mondiales. Une partie de la flotte allemande s’y saborda lors de la première, et la royal navy y stationna durant la seconde. Un U-boat allemand parvint cependant à se glisser dans l’archipel et à torpiller un navire. Suite à cela, un camp de prisonniers de guerre italiens fut installé sur les îles pour construire des digues entre les îles. Dans leur camp, les Italiens furent autorisés à transformer 2 baraquements en chapelle, et c’est notre premier arrêt de la journée.

En entrant à l’intérieur, force nous est de constater que malgré le rude climat et le travail – non moins rude – de construction des digues, les prisonniers italiens n’avaient pas perdu une miette de leur goût pour le rococo dégoulinant. Il faut tout de même dire que le travail accompli est impressionnant : à l’intérieur, tout est peint en trompe l’oeil.

 

Ring of Brodgar sur les îles Orcades

Deux sites archéologiques rendent la visite des îles très intéressante : Skara Brae, un village préhistorique qui a été habité il y a 5000 ans, et le Ring of Brodgar, un anneau de 27 pierres debout qui en comptaient 60 à l’origine. On passe la fin de l’après-midi à Kirkwall où à 18h00, les jeunes sont déjà pompette (quand c’est pas bourrés comme des barriques).

Il faut aussi mentionner la présence sur l’île d’une race bizarre de moutons à 4 cornes. En plus de la paire tordue qui pousse sur leurs cousins normalement constitués, ces moutons-là possèdent en plus une grande paire frontale qui les rend assez démoniaques.

IRN-BRU

Trajet : Wick – John O’Groats : 92 km

Sinclar Castle, ou plutôt ce qu’il en reste…

Les châteaux des alentours de Wick sont aussi en ruines que son économie, et du Old Wick castle, il ne reste pas grand chose d’ailleurs, mais au moins la balade côtière nous aura un peu aérés. La seconde ruine (Sinclair Castle) est nettement mieux conservée, mais des travaux de rénovation nous empêchent de visiter l’intérieur et nous devons nous contenter de la vue depuis le chemin. Notre route se poursuit vers un endroit assez controversé : John O’Groats, petite bourgade qui usurpe le titre de “point le plus au nord de la Grande-Bretagne” (sans compter les îles), ce qui n’est pas sans nous rappeler quelque chose. Tourisme de masse, quand tu nous tiens. (Le titre revient en fait à une pointe que l’on visitera plus tard dans la journée.) L’endroit, comme on peut justement s’y attendre est un vrai village à touristes avec gifts shops en veux-tu en voilà. Le lonely planet traite l’endroit de “honte de l’Écosse”, et le GDR n’est guère plus tendre. Nous nous y arrêtons toutefois, car de là opère une compagnie qui organise des traversées en Ferry vers les îles Orcades, avec transport en car vers les principaux points d’intérêt. Nous prenons des billets pour le lendemain.

Nous picniquons sur place et testons la boisson gazeuse nationale. L’Irn-Bru est à l’Ecosse ce que le Rivella est à la Suisse, mais en nettement moins bon! Orange vif, la boisson à un goût de chewing-gum, mais est sensée être un excellent remède contre la gueule de bois. Dans l’après-midi, nous visitons les diverses places dignes d’intérêt autour de John O’Groats. On commence par Duncansby head où nous longeons des falaises impressionnantes et apercevons quelques phoques qui nous regardent très intrigués. Suit Dunnet head, le véritable Nord géographique de la Grande-Bretagne.

Nous nous posons ensuite au camping de John O’Groats et profitons de cette journée qui se termine plus tôt que d’habitude pour lire et se reposer. Le soir, pour se réchauffer après le repas (j’ai quand même 5 couches d’habits dans ce pays de fous!), nous allons boire un verre à l’auberge du coin et observons un Jedi montrer sa maîtrise de la Force au billard pendant qu’à la TV passe une émission sur le bricolage à la maison. On apprend ainsi comment faire un cadre à photo en bois et le COLLER (???) au mur, isoler un tuyau d’eau et isoler un toit avec de la laine de verre. Le tout destiné aussi bien aux bricoleurs qu’aux bricoleuses…

Ah mon beau château…

Trajet : Inverness – Wick : 246 km

Le phare de Tarbat Ness, particulièrement haut comparé aux phares nains qui sont légion en Écosse.

Nous nous dirigeons vers le coin Nord-Ouest de l’Écosse et notre itinéraire passe par une petite station thermale victorienne bien proprette. Le temps est assez étrange, puisque le soleil montre le bout de son nez quelque temps, puis est suivi d’averses assez violentes. Ce phénomène se poursuivra toute la journée. Lors de notre passage sur la jolie péninsule de Portmahomack, nous assistons à un exercice des forces aériennes, avec plusieurs Tornados passant en rase motte sur la côte. Dîner avec le soleil (fait assez rare pour qu’il mérite d’être mentionné) et des mouettes qui semblaient très désireuses de s’attribuer nos restes. Nous étions à deux doigts de jeter à leur “chef” un bout de pain généreusement enrobé de notre terrible moutarde anglaise pour le faire exploser sur place.

De passage à Tain, arrêt obligatoire à la distillerie Glenmorangie pour la visite guidée et la dégustation de ce single malt, figurant parmi les préférés des écossais. Le secret, paraît-il provient du fait que la distillerie possède les alambics les plus hauts d’Écosse.

Dunrobin Castle

On s’arrête ensuite pour une pause photo devant Dunrobin Castle, le plus grand et le plus beau des châteaux des Highlands. Il a un petit air de château français (probablement la raison pour laquelle le GDR lui met 3 “sacs à dos”)qui le rend nettement moins austère que les habituels châteaux écossais. Nous poursuivons jusqu’à Wick, une ville plongée dans la morosité économique qui déteint pas mal sur l’ambiance du centre ville en soirée : assez morne, donc.

Bonnie Prince Charlie en fuite…

Trajet : Autour d’Inverness : 74 km

Journée autour d’Inverness. Etant donné qu’il pleut le matin (pour changer!), nous commençons par la visite du château de Cawdor, qui a beaucoup de charme. Dans chaque pièce, un petit panneau explicatif avec ici ou là une touche d’humour british, que l’on ne s’attend pas trop à trouver dans pareil endroit… Parmi les curiosités, notons le donjon caché (dont la trappe se trouve sous l’ancienne porte d’entrée, et la cellule aveugle sous la cheminée pour dissimuler bruits et odeurs!) et the “torn tree room”, pièce sombre et lugubre au centre de laquelle est planté un arbre mort contre lequel s’est jadis couché un âne et qui a servi d’emplacement autour duquel s’est construit le château. L’arbre est mort par absence de lumière (tu m’étonnes!) aux environs de 1370. On dirait un peu l’arbre blanc du Gondor.

La pluie s’est miraculeusement arrêté de tomber lorsque nous sortons du château et nous continuons vers Fort George, fantastique et gigantesque forteresse bâtie au bord du détroit menant à Inverness. Contrairement à ce que nous avions pensé, il ne s’agit pas là d’un fort pour protéger la ville d’une attaque navale, mais pour protéger les troupes du gouvernement contre des soulèvements des Highlanders. Assez bizarrement, le fort est toujours utilisé comme caserne tout en étant ouvert au public. Nous déambulons donc au milieu des soldats, qui doivent effectuer leurs exercices avec des centaines d’yeux braqués sur eux. (Nous avons pu voir des soldats “éteindre” une pelouse lors d’un exercice de pompier). Toutes les armées du monde doivent se ressembler, car l’événement le plus important de la journée au fort semblait être l’installation d’un distributeur de mars.

Le fort a été construit juste après la cuisante défaite des Highlander à Culloden qui a mis un terme aux prétentions royales de Bonnie Prince Charlie. Nous nous rendons donc ensuite sur place et nous promenons sur le champ de bataille, prenant successivement place sur les lignes anglaises et écossaises. Visite d’Inverness, où il n’y a rien à voir et à faire, à part secouer un pont suspendu pour piétons, au plus grand agacement d’une greluche armée d’un caméscope. Son agacement s’est d’ailleurs transformé en regard assassin lorsqu’elle a remarqué nos sourires reliant nos deux oreilles.

Un éternel absent

Trajet : Ardelve – Inverness : 208 km

S’il y a un jour pour devenir riche et célèbre, c’est bien celui-là, puisque nous allons remonter le terrible loch Ness et qu’une photo de l’insaisissable Nessie nous propulserait de suite au rang de gloires internationales. Malheureusement, Nessie est aux abonnés absents et nous devrons attendre afin de bénéficier de la reconnaissance mondiale que l’on mérite, par exemple en recevant le prix Nobel de la paix pour l’invention d’un plat de Haggis pré-cuisiné en kit pour campeurs écossais en goguette (avec dague en plastique thermomoulé pour le sacrifice rituel lors duquel la pense est ouverte pour laisser apparaître l’intérieur encore fumant).

En l’absence du principal intéressé, le loch Ness n’offre en fait que peu d’intérêt. Les ruines d’Urquhart Castle sont devenues une extorsion touristique, et heureusement que les arbres en bordure du parking n’ont encore pas trop poussé, ce qui nous permet d’admirer le château sans entrer sur le site. On s’éloigne un peu du Loch pour se balader dans une charmante vallée, le Glen Affric. Dommage qu’il pleuve! Véritable attaque de midges au parking, mais quand on se déplace, la situation s’améliore.

On poursuit ensuite vers Inverness en évitant comme la peste le bled des chasseurs de monstres et ses innombrables attrape-touristes. A Inverness, le camping est à 15 min à pied du centre ville en suivant la rivière Ness, et on décide d’aller y manger. Malheureusement, nous suivons le canal calédonien au lieu de la rivière, et celui-ci contourne la ville! Il nous faut donc un peu plus de temps que prévu pour atteindre le centre, mais grâce à cette petite marche, Florent a bien mérité son Haggis, toujours pas servi à l’intérieur d’une pense, à l’instar de sa première tentative à Edinburgh.