Ayam Betutu

Le Reef Seen semble un peu plus calme aujourd’hui (si c’est possible, car «calme» fait intrinsèquement partie de la description du lieu). La raison? Pisang Goreng n’est pas en vue. On apprendra plus tard qu’il a été adopté par une employée du centre. Il ne reste donc plus qu’Ayam Goreng, mais il a encore plus d’un tour dans son sac, comme ne manquent pas de s’en apercevoir les personnes s’arrêtant sur la plage…

Daniel part pour une sortie plongée pendant que je vais me baigner et que je me plonge dans un livre dont la couverture seule indique haut et fort que la seule excuse de l’avoir entre les mains, c’est d’être en vacances. Les deux co-auteures (co-autrices?) (bon d’accord, co-auteurs) n’ont d’ailleurs pas osé signer de leur vrai nom, et quand on sait que l’une a exercé plein de métiers dont thérapeute de couple, et que l’autre s’est faite rayer du barreau pour arnaque à l’aide juridictionnelle, leur histoire de Jack l’éventreur à la sauce écossaise ne peut qu’être classé au niveau de Shakespeare ou Chaucer. Pour les amateurs: The Watcher, Grace Monroe.

Miam, du bon linge…

A la fin de la journée, Goreng a mâché une partie non négligeable du coussin de la chaise longue, mais mon linge semble intacte. Tous mes orteils sont encore là, mais ils sont parsemés de petites marques de dents.

Le soir, on va manger un «Ayam betutu»: un poulet entier farci et cuit 3 heures dans des feuilles de bananier. C’est une spécialité de Bali et c’est très bon. Le serveur amène le poulet et entreprend de nous découper péniblement chacun une cuisse à l’aide d’un couteau (qui ne coupe pas) et d’une fourchette (qui ne pique pas). Il nous dit «Commencez seulement à manger pendant que je coupe le reste». Il s’active deux secondes et demi sur le reste du poulet, mais voyant qu’il n’arrive à rien il nous dit: «Quand vous aurez fini votre cuisse, vous n’avez qu’à vous re-servir». Petit Malin…

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