de l’art de faire ce qu’il y a à faire

Journée plus tranquille aujourd’hui dans les environs de Mývatn. On commence la journée par une petite marche de 11km en se séparant. Daniel, Matteo et moi partons du camping, alors que Florent et Ursina se rendent en voiture à l’autre extrémité du chemin et le parcourent en sens inverse. L’idée est donc de se retrouver au milieu et de se passer les clés de la voiture. Mais pour compliquer la chose, le centre du chemin est situé sur un cratère que l’on peut longer sur ses deux bords. On avait décidé de prendre du côté du lac, mais finalement que peut être il serait plus judicieux de longer le côté le plus élevé pour avoir plus de vue… et augmenter les chances de se louper. Arrivés en haut du cratère, on constate d’une part que ses bords sont assez vallonnés et qu’il est donc difficile de définir lequel est plus haut, et d’autre part que son diamètre est assez important pour que l’on ne reconnaisse pas les gens en face.

On finit tout de même, après un peu de suspense suite à la disparition temporaire de Matteo, à localiser nos comparses et nous poursuivons en direction de la voiture à travers un champ de lave chaotique.

Puisque l’on parle de balade dans la nature, c’est l’occasion de citer à nouveau une perle de notre magazine “safetravel”, qui sait aller droit au but: “Nous devons tous faire attention aux signaux de la nature et il n’est pas nécessaire de l’expliquer plus longtemps. Certains aspects de cet élément sont incontestablement plus simples que d’autres. S’il vous est impossible d’atteindre le prochain abri ou aménagement, il faudra envisager une autre solution. Trouvez un refuge et faites un petit trou, et enfin faites ce qu’il y a à faire”. C’est ce qu’on appelle tourner autour du pot; littéralement!

Après le retour au camping, nous partons au visitor center, afin de réserver une excursion à Askja en jeep pour le lendemain. Nous avons affaire à une sympathique masse gélatineuse avec deux bras et une tête qui s’agite derrière son comptoir, telle un gentil Jabba the Hut féminin.

Usine géothermique de Krafla

Nous partons ensuite à Krafla, dans l’espoir de pouvoir visiter l’usine géothermique, mais le pavillon visiteur est assez décevant: une courte vidéo, puis 60 marches à monter pour une vue sur… le capot de la turbine Mitsubishi. Par contre, la visite des environs vaut le coup: Aux habituelles fumerolles s’ajoutent des tuyau d’amenée de vapeur, une installation de condensation, et des puits de captage desquels s’échappe de la vapeur dans un bruit tonitruant, similaire à un 747 au décollage. Nous suivons un chemin qui nous emmène à travers des pots de boue bouillants et leur indécrottable odeur d’oeuf. Au camping, nous profitons du fait d’avoir trouvé du pain potable (donc pas du pain toast pré-tranché) pour faire notre fondue Gerber amenée depuis la Suisse, ce que nos voisines danoises ont trouvé “fucking awsome”. Je ne sais pas si c’est ça qui leur a ensuite donné l’envie de chanter dans leur tente à 6h du matin..

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