du cercle d’or

Trajet: Reykjavik-Golden Circle-Reykjavik

Il était initialement prévu que l’on rende la voiture le matin et que l’on visite Reykjavik la journée, ainsi que le lendemain. Toutefois, notre demi-journée passée dans la ville au début des vacances nous avait convaincus qu’il n’y avait pas de quoi s’occuper 2 jours (si l’on excepte les musées), et nous avons donc prolongé la location de 1 jour. On décide d’aller voir quelques points d’intérêt dans les environs; un parcours connu sous le nom de “Golden Circle”. Ursina préfère une journée plus culturelle et tranquille et reste à Reykjavik, secondée par Florent, ouvert aux concessions.

Le Golden Circle, c’est l’excursion type que les touristes pressés font en bus depuis Reykjavik, et le nom a probablement été donné par les exploitants de gift shops et restaurants placés sur le parcours, qui sont de véritables mines d’or pour leurs propriétaires. On part donc assez tôt pour éviter la cohue, et il n’y a personne lorsque l’on arrive à þingvellir, notre premier arrêt, qui combine 2 intérêts. D’une part, c’est le lieu qui coupe tectoniquement l’Islande en 2, entre la plaque européenne et celle nord-américaine, plaques qui s’écartent jusqu’à 2 centimètres par an. Résultat: terrain fissuré de manière impressionnante (dramatic selon le Lonely Planet). D’autre part, ce site est le lieu historique de l’Alþingi, la toute première assemblée parlementaire instaurée par les colons où d’importantes décisions étaient prises, et la justice (sommairement) rendue. De nombreuses femmes adultères ont été noyées sur place. En juin 1944, c’est là que fut proclamée l’indépendance de l’île, jusqu’alors sous autorité danoise.

Les cars arrivent en masse, et il est temps pour nous de se diriger vers Geysir, le geyser de référence, qui a donné son nom à toute la clique. Les sources d’information que nous avons diffèrent quant à l’activité actuelle de Geysir. Certaines le donnent dormant, d’autres annoncent quelques éruptions par jour. Heureusement, à quelques mètres, son petit frère Strokkur se trouve être le plus fiable des geysers, avec une éruption toutes les 5-6 minutes. On ne se lasse pas de regarder ce trou d’eau fumante bouillonner gentiment, puis former tout à coup une sorte de boule d’où jaillit, quelques fractions de seconde plus tard, une colonne d’eau et de vapeur de 30 mètres de haut.

A nouveau, lorsque nous quittons le site, les cars arrivent, et il faut jouer des coudes pour approcher de Strokkur. A quelques kilomètres des geysers, se trouve Gullfoss, une puissante (i.e. dramatic) chute d’eau. On revient par le Sud, et plus on approche de la côte, plus le temps se dégrade et il pleut lorsque l’on arrive à Hveragerði. Nous avions prévu une petite marche pour atteindre une rivière chaude dans laquelle on peut se baigner. Si j’arrive sans trop de difficulté à motiver Daniel pour cette dernière occasion de se baigner en pleine nature malgré le crachin, Matteo, par contre, ne désire pas venir. Par bravoure (ou inconscience?) il est venu en Islande sans pantalon imperméable, et comme le crachin peut à tout moment s’arrêter ou se transformer en une pluie battante, on peut le comprendre. Il nous pose au bout du sentier de 3.5 km et retourne en ville boire un (ou beaucoup de) café.

Malheureusement pour Matteo, le crachin s’arrête peu après notre départ, et nous évoluons dans une très jolie vallée, mais ni Daniel ni moi n’avons emporté d’appareil de photo. Caramba! Après une bonne montée, nous atteignons la rivière, mais à cet endroit, l’eau n’est que tiède, comme je peux le constater en traversant la rivière à pied nus, n’osant me risquer sur les quelques pierres instables jetées dans son lit. A en juger par les fumeroles visibles plus haut dans la vallée, la température de la rivière doit sûrement y être plus élevée, et nous poursuivons donc notre chemin. Nous ne tardons pas à trouver le coin parfait, et nous y serions restés des heures, s’il n’y avait pas Matteo qui nous attendait.

On repart donc vers la voiture après 30′ de bain. 15′ avant d’y arriver, nous croisons Matteo, qui (vu que le temps n’avait pas tourné en pluie), voulait se dégourdir les jambes! Nous redescendons tous à la voiture et on repart en direction de Reykjavik. Le soir, nous allons manger en ville, et Daniel et moi tentons le menu “puffin” (macareux). Après le repas, on tombe au hasard sur Florent et Ursina (c’est dire si la ville est grande!) qui avaient tenté un restaurant “italien” et étaient encore choqués par l’expérience. On va tous boire un verre ensemble, et l’on constate que les Islandais s’habillent comme pour aller au théâtre lorsqu’ils sortent boire des verres. Autant dire que l’on fait un peu tache…

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