Journée consacrée à la visite de la ville, shopping, etc. Après les magnifiques paysages que nous avons traversés au cours des 3 dernière semaines et leurs explosions de couleurs, on ne peut s’empêcher de trouver Reykjavik un peu terne. Il semblerait que ses toits soient colorés, mais il aurait fallu monter sur le clocher de l’église pour le savoir, chose que je n’ai (peut-être à tort) pas faite. D’ailleurs, à propos de cette fameuse église: Reykjavik étant désespérément dépourvue de monuments remarquables, tout touriste qui visite la ville se doit de passer par là. Par contre, la même construction dans une autre capitale européenne passerait juste pour une faute de goût architectural et serait probablement bannie des brochures touristiques!
Si la ville n’est pas autrement remarquable du point de vue touristique, il doit toutefois être assez agréable d’y habiter: c’est assez petit, étendu, avec de la verdure et pas trop de circulation. Et à propos de l’étendue de la ville: le camping est assez loin du centre-ville; il faut marcher 50 minutes pur y arriver. On pourrait prendre le bus, mais le réseau de transports publics urbain reste assez intriguant. Ursina et Florent s’y sont déjà essayé hier, avec un résultat traumatisant, puisqu’ils ont énormément attendu et se sont même faits copieusement insulter par un chauffeur de bus pour avoir pressé sur le bouton d’ouverture des portes pour monter dans un véhicule…
“Inexistant” est un adjectif trop positif pour caractériser le réseau, car dans un tel cas, il est au moins clair qu’il n’y a pas de service de bus, et on est quitte d’essayer de comprendre comment ça marche. Mais 1 bus par heure sur les grandes lignes du centre ville, ça paraît quand-même un poil faible comme cadence de passage. De plus, les horaires que nous avons sur notre dépliant (gratuit) sont faux, et on nous explique qu’il faut acheter l’horaire officiel si on veut les horaires corrects! Malgré tout on décide de tenter le bus pour aller au seul endroit coloré de Reykjavik: sa “plage”. Bon, la couleur a été importée du Maroc, puisque ladite plage est couverte de sable jaune marocain. C’est aussi le seul endroit ou l’on peut se baigner dans la mer, puisque les excès d’eau chaude de la ville y sont déversés, et l’eau a entre 15°-20°. C’est tout de même pas trop chaud, et on commence par rester là où débarque l’eau chaude et donc où la température est agréable. Mais la marée montante nous chasse vers un bassin séparé nettement plus chaud, mais vu la haute densité de gamins qui y pataugent, l’eau doit être chauffé géothermiquement et urothermiquement!
On retente le bus pour rejoindre le centre ville. Alors que selon l’horaire, il fallait encore attendre 10 minutes, un bus sans numéro se présente. Lorsque l’on demande au chauffeur s’il va au centre, il nous fait signe “oui-oui”, et nous montons avec quelques autres personnes. Le bus emprunte la voie rapide. Tout à coup, il s’arrête au pied d’une passerelle et le chauffeur déclare “Everybody out”. Nous voilà largués au milieu de nulle part. Nous empruntons la passerelle et traversons des friches pour enfin arriver à un nouvel arrêt de bus. Après de l’attente et un changement supplémentaire, on arrive enfin où on voulait!
On profite du soleil pour prendre l’apéro sur une terrasse avant d’aller manger dans un restaurant typiquement Islandais. On ne rentre pas trop tard avec le dernier bus (pour une fois sans histoire), car demain c’est le départ, et Daniel doit prendre le flybus très très tôt, car il n’a pas le même vol. Voilà, il ne reste plus qu’à tout ranger et prendre congé de l’Islande. (On ne peut pas dire au revoir à la dame au regard méchant, car elle n’est plus là).