Tiwanaku

La Paz-Tiwanaku – La Paz

Aujourd’hui nous allons sur le site archéologique de Tiwanaku. Le bus passe nous prendre à l’hôtel, et nous allons ensuite chercher d’autres personnes dans d’autres hôtels. Et là, on se rend compte que le problème de la Paz est un peu plus sérieux qu’une simple urbanisation galopante, car les rues sont littéralement paralysées, et nous avançons centimètres par centimètres. Il nous faudra 1h10 pour sortir de la ville et parcourir les 3 km qui nous séparent d’el Alto. Ensuite, il faut encore 1h10 pour arriver à Tiwanaku, mais pour 70km de trajet. Au bord des routes, il y a de nombreuses affiches qui louent les mérites du président, et sur chacune d’elle une photo de l’intéressé tout sourire: Evo offre du gaz de chauffage à la Bolivie, Evo veut construire un télécabine entre la Paz et el Alto, Evo offre de convertir gratuitement les voitures pour fonctionner au gaz, etc.

Tiwanaku fût la capitale d’un gigantesque empire pré-inca, le site regroupe plusieurs curiosités archéologiques, dont la porte du soleil qui a inspiré Hergé pour son album “Tintin et le temple du soleil”. Notre billet nous donne accès aux différentes sections du site, à savoir 2 musées, ainsi que les ruines en plein air. Nous découvrons une nouvelle spécialité bureaucratique ridicule: notre billet a un numéro (jusque là rien de bien étonnant). Lorsque nous entrons dans chaque section du site, il faut présenter le précieux sésame dans lequel l’employé diligent perce un joli trou. Mais ce n’est pas tout: l’employé diligent possède aussi un grand livre dans lequel tous les numéros de billets ont été pré-inscrits à la main, au stylo bleu. Une fois le trou percé dans le billet, l’employé lit le numéro qui y est imprimé, cherche dans son livre le numéro correspondant, et met un vu à côté (si si, je ne vous mens pas). Nous sommes un groupe d’une quinzaine de personnes, alors je ne vous dis pas le temps que ça prend! Et encore, on a des numéros qui se suivent. Si j’étais le type à la caisse, je mélangerais les billets au début de la journée afin de les vendre dans un ordre aléatoire, histoire de compliquer le travail des employés diligents (qui ont bien sûr un fort joli uniforme, cela va de soi!).

De retour à la Paz, nous faisons le tour des agences de voyage pour organiser un tour du Salar d’Uyuni et désert du sud Lipez. Il y a deux difficultés de taille pour faire son choix. D’une part trouver une agence fiable. En effet, il semble que l’augmentation de la popularité de cette région a vu la création d’agences qui sont tout sauf sérieuses. Les problèmes rencontrés vont d’un entassement de 10 personnes dans une jeep pour 6, à l’absence de roue de secours, en passant par le chauffeur bourré. La seconde difficulté, c’est que nous aimerions rester 5 jours, afin d’avoir le temps de faire un peu de randonnée, mais la plupart des agences ont des circuits de 3 jours immuables, à croire qu’ils sont coulés dans le béton. On finit donc par prendre un tour sur mesure, ce qui nous permet de rester 5 jours, et d’aller où on veut. On verra bien sur place ce que cela donne, et si notre chauffeur boira l’essence du réservoir…

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