Trajet : Autour d’Inverness : 74 km
Journée autour d’Inverness. Etant donné qu’il pleut le matin (pour changer!), nous commençons par la visite du château de Cawdor, qui a beaucoup de charme. Dans chaque pièce, un petit panneau explicatif avec ici ou là une touche d’humour british, que l’on ne s’attend pas trop à trouver dans pareil endroit… Parmi les curiosités, notons le donjon caché (dont la trappe se trouve sous l’ancienne porte d’entrée, et la cellule aveugle sous la cheminée pour dissimuler bruits et odeurs!) et the “torn tree room”, pièce sombre et lugubre au centre de laquelle est planté un arbre mort contre lequel s’est jadis couché un âne et qui a servi d’emplacement autour duquel s’est construit le château. L’arbre est mort par absence de lumière (tu m’étonnes!) aux environs de 1370. On dirait un peu l’arbre blanc du Gondor.
La pluie s’est miraculeusement arrêté de tomber lorsque nous sortons du château et nous continuons vers Fort George, fantastique et gigantesque forteresse bâtie au bord du détroit menant à Inverness. Contrairement à ce que nous avions pensé, il ne s’agit pas là d’un fort pour protéger la ville d’une attaque navale, mais pour protéger les troupes du gouvernement contre des soulèvements des Highlanders. Assez bizarrement, le fort est toujours utilisé comme caserne tout en étant ouvert au public. Nous déambulons donc au milieu des soldats, qui doivent effectuer leurs exercices avec des centaines d’yeux braqués sur eux. (Nous avons pu voir des soldats “éteindre” une pelouse lors d’un exercice de pompier). Toutes les armées du monde doivent se ressembler, car l’événement le plus important de la journée au fort semblait être l’installation d’un distributeur de mars.
Le fort a été construit juste après la cuisante défaite des Highlander à Culloden qui a mis un terme aux prétentions royales de Bonnie Prince Charlie. Nous nous rendons donc ensuite sur place et nous promenons sur le champ de bataille, prenant successivement place sur les lignes anglaises et écossaises. Visite d’Inverness, où il n’y a rien à voir et à faire, à part secouer un pont suspendu pour piétons, au plus grand agacement d’une greluche armée d’un caméscope. Son agacement s’est d’ailleurs transformé en regard assassin lorsqu’elle a remarqué nos sourires reliant nos deux oreilles.