de l’usage de la boussole

Trajet: Laugavegur étape 1: Landmannalaugar-Hrafntinnusker

Lorsque l’on sort de la tente, la pluie a cessé, mais le vent est toujours présent. Le nombre de tente sur le camping a drôlement diminué, et plusieurs personnes semblent avoir passé la nuit dans les sanitaires.

Départ pour le trek du Laugavegur. Dernier regard sur la cabane de Landmannalaugar

Notre départ pour le trek est quelque peu retardée, car le sentier est fermé pour cause de vent. Vers 11h30, nous pouvons nous lancer sur le Laugavegur. Nous commençons par traverser un champ de lave jusqu’à des fumerolles au parfum agréable d’œuf pourri. Nous progressons ensuite dans un décor minéral surprenant aux multiples couleurs. Dans l’après-midi, nous arrivons à la cabane de Hrafntinnusker dans laquelle nous avions décidé de passer la nuit.

Laugavegur. Ca commence à monter. Champ de lave en arrière plan

La sympathique gardienne semble déçue que nous ne voulions pas camper, vue que le jour précédent déjà, personne ne voulait monter de tentes, vu la pluie et le vent. Elle nous propose un prix spécial pour camper et utiliser la cuisine de la cabane, ce que nous faisons. Monter les tentes n’est pas chose facile vu le vent, et nous mettons de grosses pierres sur les sardines afin d’être sûr que les tentes ne s’envolent pas. Pendant le montage, une forte bourrasque soulève la tente à Florent et casse un des tubes en Alu, déjà fatigué par les efforts de la veille. Il faut vite sortir le tube de réparation, mais le faire coulisser sur le tube tordu n’est pas une mince affaire. Nous sommes sur le point d’avoir recours à notre margarine, lorsque Florent parvient enfin à le mettre en place.

Camping à Hrafntinnusker. Malgré la protection contre le vent, il faudra plus tard démonter les tentes à cause de la tempête et dormir dans la cabane.

Satisfaits de notre travail, nous allons manger au chaud dans la cabane, bien à l’abri du vent. Nous assistons à l’arrivée d’un groupe de marcheurs du dimanche qui se font transporter les bagages d’hébergement en hébergement. N’étant donc pas limités en poids, ils prennent n’importe quoi, ainsi nous avons droit au spectacle de quelques dames corrigeant leur fardage grâce à leur trousse de maquillage… Dommage qu’elles n’aient pas eu de boussoles, car en plus de montrer le Nord, ce qui peut, dans certaines circonstances, être assez utile, la boussole a d’autres atouts cachés. Ainsi selon le magazine “Safetravel” que l’on trouve dans les offices de tourisme: “Vous ne devez pas oublier les divers usages de la boussole : son couvercle vous permet de boire la meilleure eau du monde(*) des torrents clairs(**), et sert de miroir à partir duquel vous corrigez votre présentation pour votre prochain hébergement.”

En fin de soirée la gardienne visiblement dynamisée par la tempête de vent vient nous annoncer que celui-ci souffle à plus de 145 km/h, et s’émerveille du fait que nos tentes soient toujours debout. Mais le sont-elles vraiment? Nous partons les contrôler et constatons qu’il est impossible de dormir dans ces conditions. De plus l’action combinée du vent et des pierres volcaniques coupantes que l’on avait posées sur les sardines a cisaillé deux sangles de ma tente, et vu que l’on ne tient presque pas debout, ce n’est pas le moment de réparer. Nous replions les tentes, les unes après les autres, vu que 5 personnes ne sont pas de trop pour éviter que tout ne s’envole. La gardienne, se sentant un peu coupable de nous avoir encouragés à camper, nous héberge à l’intérieur sans supplément. On y dormira sans doute mieux…

(*) Mais bien sûr! (**)les plus clairs du monde, ça va sans dire…

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