du passage des rivières à gué

Trajet: Laugavegur étape 2-3: Hrafntinnusker-Áltavatn-Emstrur

Réveil et déjeuner dans la cabane, puis nous partons vers 9h15 pour la seconde étape du trek. Notre plan est de combiner les étapes 2 et 3 (12 km + 16 km) en une, ce qui nous donnerait la possibilité de poursuivre vers la mer le dernier jour, selon l’état des pieds de Daniel qui semblent avoir déjà passablement morflés.

Enfin un peu de verdure!

Nous commençons dans un décor minéral mordoresque avec des roches de toutes les couleurs, passant du presque blanc au noir. Nous surgissons tout à coup sur une crête. Devant nous s’étale alors un paysage complètement différent: une vallée toute verte avec un lac et des montagnes agréablement couvertes de végétation. Nous descendons dans cette vallée sous le soleil. Au fond, notre première rivière à traverser à gué (ou “à guéer”, comme je l’ai appris des Dicodeurs. Terme qui, n’en déplaise à Daniel Rausis, n’a rien à voir avec une variante française de la conjugaison du verbe allemand gehen: guéer – je suis gegangu). C’est super froid; heureusement que ce n’est pas trop large. Notre magazine “Safetravel”, qui a de bons conseils à donner sur presque tout, publie ceci à propos de la traversée de rivières à gué: “Il est préférable de chausser des cuissardes spéciales, puisqu’il n’est pas conseillé de de traverser pieds nus, ce qui pourrait augmenter la probabilité d’une chute”. Dommage, je n’avais pas pris de cuissardes avec moi. J’aurais sûrement été très à l’aise avec! Vers 13h00, nous arrivons au bord du lac Áltavatn, ce qui marque la fin de la première partie le la journée. Pause pic-nique puis départ pour la seconde étape du jour.

Ursina a trouvé un pont…

Après avoir guéé (On pourrait inventer un nouveau mot: guéage, n.m., passage d’une rivière à gué) nous commençons la traversée du désert: une plaine de sable battue par le vent; un paysage madmaxien…

En fin d’après-midi, nous arrivons à la cabane d’Emstrur où nous montons les tentes, cette fois sans vent. Un rapide constat des dégâts de la veille nous montre qu’il n’y a rien que l’on ne puisse réparer sur place, et nos trois tentes sont bien vite montées. Elles porteront par contre à jamais les cicatrices de l’Islande, dont le vent tempétueux relègue au second plan les tempêtes de Å et de Sligachan.

Le soleil est là; il est temps d’enlever des couches!

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