Awaroa – Whariwharangi
Lever à 6h00 aujourd’hui, car il faut traverser l’estuaire d’Awaroa, ce qui ne peut se faire qu’à marée basse. La rivière qui coule dans l’estuaire a une eau glaciale, et provoque quelques danses de guerre islandaises. Un éboulement ayant rendu une partie du sentier impraticable, nous devons rejoindre Totaranui par une piste non-goudronnée. Il commence à pleuvoir, mais cela s’arrête lorsque nous rejoignons à nouveau le sentier.
Nous faisons un petit détour par Separation Point afin d’observer la colonie de phoques qui y vit. Même s’il n’y a qu’une dizaine d’individus, on peut bien les sentir, et l’expression « ça sent le phoque » prend tout son sens. Il est assez intéressant de constater que le corps du phoque n’a pas une forme bien définie, mais qu’il s’agit d’une sorte de tube déformable. Daniel soutient que c’est une forme adaptée à l’économie d’énergie. Si c’est le cas, le phoque est peut-être en pleine évolution morphologique et dans quelques centaines de milliers d’années, nous verrons des phoques sphériques, vu que ce serait là la forme la plus adaptée, maximisant le ratio volume sur surface !
Nous continuons ensuite vers Whariwharangi où nous campons. La plage est énorme, sauvage et complètement déserte, mais il fait vraiment trop froid pour se baigner. Nous nous installons au pied le la falaise en granit pour être un peu protégé du vent, et nous constatons que la roche est très friable : un bâton en bois permet d’en enlever des morceaux.
Daniel veut écrire au gouvernement pour les prévenir que le pays n’est pas construit sur des bases solides… du moins géologiquement parlant. Peut-être pourrait-on les prévenir du même coup sur la qualité médiocre de la biscuiterie locale (la pâtisserie, elle s’en sort par contre plutôt bien : cakes, muffins, etc.)