Uyuni – Potosi
Départ sur Potosi à 9 heures aujourd’hui. On nous a demandé d’être là une demi-heure avant le départ, et après avoir chargé les bagages dans le bus, il nous faut patienter quelques minutes sur le trottoir. Juste à côté, une dame portant un enfant criait à tue tête “Potosi a las Nueve, Potosi!” pour essayer de vendre les quelques places libre qui restaient. Il est fort probable que le premier mot que le gamin saura dire sera “Potosi”. Le trajet entre Uyuni et Potosi emprunte une route flambant neuve dans un paysage montagneux et magnifique. Seul point noir: la TV du bus qui nous impose “Home Alone” and “Home Alone 2”, et autant dire que ce n’est pas mieux en espagnol qu’en V.O. Matteo est très fier de l’hôtel qu’il a réservé, car c’est celui qui coûte le moins cher de tout le voyage. La cour intérieure avec toutes ses plantes est fort charmante, la chambre, elle, laisse plus à désirer. Dans l’après-midi, nous visitons la ville, dont la maison de la monnaie où furent frappées les pièces de monnaie de tout l’empire espagnol, ainsi que les pièces boliviennes depuis son indépendance et jusqu’en 1951. Il faut dire que la principale raison d’être de la ville de Potosi, est l’imposante montagne Cerro Rico dont les entrailles regorgent (ou plutôt regorgeaient) de minerais d’argent, qui fit la fortune de l’empire espagnol. Des galions ramenaient par tonnes l’argent en Espagne, dont le royaume était dépendant. Il y en avait tellement, que même les pots de chambre étaient forgés en argent. Impressionnant, mais dommage que l’Espagne n’ait pas mis de côté un peu de cet argent, car il me semble qu’il serait bien utile au pays aujourd’hui.
De retour à l’hôtel, il est temps de prendre une bonne douche. L’eau n’est pas chaude et s’arrête même lorsque je suis plein de savon. Alors peut-être que cet hôtel est le moins cher du lot, mais une chose est sûre: à Sucre, on visera un cran en-dessus!