Un gros cratère

Ha ha, quelle chance : la nuit a été bien sèche et on a pu replier des tentes dépourvues de toutes traces d’humidité. Une observation attentive de notre nourriture nous montre que Roger a dû rester dans les Rockies. On en déduit qu’il n’était pas enfermé dans la voiture, mais que cette dernière n’était pas étanche aux petits rongeurs, et que Roger pouvait entrer et sortir comme bon lui semblait.

Un trou d’envergure!

Après ces nombreux jours passés en pleine nature, on fera bien une petite visite industrielle typique d’ingénieur non ? Et bien, il y a sur notre route une halte parfaite : Highland copper, une mine de cuivre à ciel ouvert. Impressionnant, mais quel désastre écologique ! Par chance, on arrive droit au bon moment pour la visite des installations. Tout est énorme (je dirais même plus, ENORME), même les chiffres que l’on nous donne : Le plus petit cratère fait 400m de profondeur et 2.5km de diamètre, et le second site est doux fois plus profond ! Des camions surdimensionnés de 150 tonnes transportent 250 tonnes de roche à chaque voyage sur leur 6 pneus qui coûtent chacun $32’000. Bien sûr, on nous parle aussi des nouvelles lois sur la protection de l’environnement qui obligent la société de réhabiliter le terrain qu’elle a terminé de miner.

A quoi reconnaît-on des ingénieurs en vacances?

On nous présente les efforts faits pour rendre à la population des espaces de détente. La mine y consacre chaque année $2 millions, chiffre à mettre en relation avec la facture d’électricité mensuelle de la mine : 2.5 millions, ou son bénéfice pour 2006 : $1’000’000’000 ! Réhabiliter les terrains implique de contrôler la disparition des polluants dans le sol, ce qui est fait en disséquant des poissons (dans les plans d’eau suffisamment dépollués pour qu’ils y survivent), et par le biais d’un troupeau de vaches hublot avec accès direct à la panse, miam !

On continue ensuite notre route vers Vancouver, et on traverse une vallée désertique que l’on ne s’attendait pas du tout à trouver dans ce coin du Canada. Il faut une bonne dose de patience pour atteindre le centre-ville un vendredi après-midi. On profite encore de notre dernière soirée au Canada et de notre retour à la civilisation. On notera qu’après une certaine heure, il faut même payer l’entrée dans les bars : $8 dans celui où nous étions. C’est probablement pour payer le salaire des nombreux securitas, ainsi que celui du Monsieur Pipi qui nous essuie les mains aux WC (et nous les parfume moyennant contribution financière)

Et voilà, demain, c’est déjà le retour en Suisse…

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