Une descente vertigineuse

On se lève un peu plus tôt que prévu, la faute à la personne dormant au-dessus de Matteo et qui se retournait comme une crêpe depuis 4h du matin, fait que j’avais d’abord faussement attribué à Matteo (J’avais toutefois une bonne raison de le soupçonner). On quitte donc la chambre vers 6h30, faute de pouvoir dormir. Ahh, la tranquillité du bivouac n’a pas de prix… Après un café et munis une fois encore de nos copieux pique-niques, nous nous mettons en route.

De 2300 mètres d’altitude, nous devons redescendre jusqu’à 700m. Comme hier, nous nous situons à la limite supérieure des nuages, mais ceux d’aujourd’hui sont plus tenaces et il fait assez froid. Nous longeons le rempart vers le Sud-Ouest, mais bien que nous devrions bénéficier de jolies échappées sur le volcan, la brume sans cesse mouvante garde le cône et le fond de l’enclos cachés à nos yeux. Le ciel se dégage lorsque nous commençons notre plongée vers la côte, qui débute quelque peu dans la boue et nous fait craindre le pire. L’endroit s’appelle Foc-Foc, et c’est exactement le bruit que nos chaussures font sur le sol. Donc une fois encore, voici un nom super bien trouvé. Toutefois, le sol redevient rapidement pierreux et sans terre, et par moment, nous marchons sur de véritables serpents de lave solidifiée.

Superbe forêt touffue moite et brumeuse en redescendant vers Basse Vallée.

La végétation commence à reprendre ses droits et colonise les nombreux petits pitons volcaniques qui se trouvent dans la pente. Le paysage est magnifique et s’étend jusqu’au bord de la mer, 2000m en contrebas. Plus on descend plus les arbustes grandissent jusqu’à devenir plus hauts que nous. En quelques mètres, la végétation change brusquement du tout au tout, et nous pénétrons dans une épaisse forêt vert-foncé et plongée dans une brume moite et dégoulinante. La progression est un peu ralentie, mais la beauté du chemin mérite bien ces quelques petites difficultés.

A 700 mètres d’altitude, nous trouvons un kiosque avec une zone de gazon plate à côté: le coin parfait pour notre dernier bivouac. Le gîte de basse-vallée n’étant pas loin, je vais chercher des bières fraîches et des flûtes (bonbons en créole) et nous nous installons pour la soirée

Un explorateur dans une forêt bien touffue et humide

Leave a Reply

Your email address will not be published.