Réveil à nouveau à 4h00 du matin car pour aller à Bali, il nous faut reprendre le minibus qui part pour le Kawah Ijen. On décide de ne pas remonter, car il pleut au parking, et c’est difficile de savoir si le haut est dégagé. Pendant que le groupe monte, on va se poser dans un petit bistrot pour prendre un petit déjeuner un peu mieux que la carton Oeuf-Pain toast de l’Arabica Lodge. Nous voyons passer devant nous tous les touristes qui partent à l’assaut du Kawah Ijen et nous notons une anomalie statistique déjà observée les jours précédents, mais qui devient criante ici puisqu’à peu près 90% des touristes qui débarquent sont français.
Une petite exposition dans une baraque poussiéreuse nous apprend que que le lac du cratère est la plus grande réserve mondiale d’eau hyper-acide: PH de 0.2, plein de H2SO4, HCl, HF et autres bonnes choses composent cette sauce qui s’infiltre dans les cours d’eau et est responsable de nombreux problèmes, dont l’état déplorable des dents des gens du crû. Mais dis-voir Daniel, n’aurais-tu pas trempé ta main dans cette eau hyper-acide hier? Ooooops! Bon pour l’instant, sa main semble toujours être attachée à son bras… Daniel se voit déjà renaître en super-machin investi de super-pouvoirs: Mesdames, Messieurs, voici Acid Man(TM). Super-Héro ou Super-Villain, on ne sait pas trop, mais en tout cas, il se réjouis d’utiliser son immunité totale à l’acide pour aller chercher à mains nues les paniers de wafers dans les bains d’acide en salle blanche, car qu’est ce que c’est chiant de leur fixer la poignée de Téflon…
On redescend ensuite du plateau d’Ijen par une route très scabreuse et goudronnée par morceaux dans une jungle luxuriante. Ensuite traversée en Ferry vers Bali puis quelques km de bus qui ont pris plus longtemps que prévu (le bus attend d’être plein avant de partir…) pour finalement arriver à Pemuteran dans un joli Bungalow au bord de la mer, chouette contraste avec les hôtels à la limite de la salubrité du Bromo et de l’Ijen. D’ailleurs ici tout est extrêmement propre: on enlève ses chaussures pour entrer dans les Warungs et super-marchés. Le bungalow a une salle de bain ouverte sur l’extérieure, ce qui fait qu’on doit la partager avec certains hôtes, pas tous sympathiques. La blatte à griffes géante par exemple ne m’inspire pas confiance. Mais voilà qu’un très gros gecko approche de l’infâme insecte furtivement et très très lentement, tel un lion dans la brousse. Et miam, nous voici débarrassés de la blatte. Merci le gecko, toi tu peux rester dans notre salle-de-bains!
La propreté de la salle de bain est d’ailleurs dangereuse: on en perdrait presque le réflexe de se rincer la bouche avec de l’eau en bouteille, avec le risque de se faire attaquer par l’infâme vortex-man.
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