Un Ranger Timide

Trajet : Alice Springs-Devil’s Marbles : 410 km

Visite d’Alice Springs le matin, avec principalement du shopping en quête d’art aborigène à ramener à nos parents. Florent achète un manteau de cow-boy et découvre avec stupeur qu’il y a aussi un modèle pour chien. Ensuite, départ de la ville vers le Nord, pour rejoindre la Barkly Highway qui part vers l’Est et la côte.

Si jusqu’à présent les routes avaient toujours été variées et intéressantes, nous voici maintenant sur une route on ne peut plus droite, avec rien à gauche et rien à droite, si ce n’est des termitières. En fin d’après-midi, arrivée aux Devil’s Marbles, un parc national composé de rochers plus ou moins sphériques. Il y a une place de camping rudimentaire où nous nous installons. Il fait grand beau, ce qui nous permet d’assister au coucher de soleil, perchés sur les rochers. Le soir, après un barbecue improvisé et quelques saucisses au mauvais goût, nous assistons au speech donné autour d’un feu par deux rangers du parc : le Maître, vautré dans sa chaise de brousse muni de l’incontournable chapeau ad hoc et le Padawan, apprenti un peu timide. Ce dernier, tout en se triturant les mains nous explique quelles sont les principales tâches des rangers. La plus importante selon lui, le contact avec le public, manquait visiblement de pratique.

Une route non goudronnée

Trajet : Kings Canyon-Alice Springs : 540 km

Départ pour Kings Canyon le matin, où l’on effectue une jolie balade dans un cadre magnifique. Une montée brusque et raide ouvre l’itinéraire, ce qui nous permet de semer les touristes débarqués par cars, et de se retrouver presque seuls sur l’itinéraire. Aucune barrière le long du canyon : on peut aller où l’on veut et s’approcher autant qu’on le désire du bord de la falaise. Le sommet du canyon est recouvert d’une roche en couches qui ressemble à s’y méprendre à un immense mille-feuille.  Au fond se trouve une gorge à la végétation luxuriante judicieusement nommée le jardin d’Eden. Une fois terminé, nous nous rendons à Kings Resort pour compléter notre pic-nique, en partie mangé le soir d’avant.

Après le dîner, nous reprenons la voiture en direction d’Alice Springs. La carte routière montre que l’on peut économiser 140 km pour atteindre la ville si l’on emprunte une route non goudronnée sur 100 km. Florent et moi, motivés par la perspective de sortir des sentiers battus, proposons cet itinéraire, d’autant plus qu’il s’agit d’une bonne route secondaire et non d’une piste pour 4 WD. Matteo, toujours inquiet pour la voiture (et au volant à ce moment), nous dit qu’il veut bien essayer un bout, mais le ton de sa voix nous indique que l’on peut toujours courir ! Et sans surprise aucune, après avoir parcouru quelques 22 petits mètres sur la piste non goudronnée notre chauffeur effectue un brusque demi-tour pour revenir sur la route principale car ça vibre trop à son goût et qu’il ne peut pas le supporter. S’en suit une série de remarques acerbes de la part de Florent  et moi  qui déclenchent une crise internationale: Matteo  s’éteint et se contente de conduire sans dire un mot. Un silence de mort règne dans la voiture durant environ 150 km, avant que les conversations ne reprennent comme si de rien n’était… Arrivée à Alice Springs dans l’après-midi.

Les 3 Suisses

Trajet : Yulara-Kings Canyon : 422 km

Réveil avant l’aube pour tenter le lever de soleil sur Uluru à 7h31. Sans être totalement dégagé, le ciel semble plus dégagé qu’hier. malheureusement, une fois sur place, force nous est de constater que (bien qu’au dessus de nos têtes le ciel est assez dégagé) de gros nuages sont agglutinés à l’Est, en plein sur la trajectoire du soleil. Et donc sans surprise, le jour se lève, mais Uluru reste imperturbablement brun… Caramba ! Mais quoi de mieux qu’une petite marche de bon matin ? Nous nous engageons donc sur le chemin de 10 kilomètres qui fait le tour de la bête. Nous sommes déçus de constater que nombreux sont les touristes qui ont décidé de ne pas respecter la culture et les croyances aborigènes et qui entreprennent l’ascension du rocher, bien que les aborigènes, propriétaires ancestraux de ces terres, souhaitent que l’on s’en abstienne.

L’après-midi est consacrée à 2 balades dans les Olgas, des formations rocheuses à une quarantaine de kilomètres d’Uluru. On marche entre d’immenses rochers rouge-orange, et le chemin au fond de ces gorges se fraie un passage dans une végétation étonnante d’un vert foncé presque bleu qui contraste avec la couleur de la roche. Cet endroit est encore plus joli qu’Uluru, et agréablement moins touristique. De plus, on ne passe pas inaperçus avec nos T-shirts suisses que nous a donnés Florent. Le soir, on se dirige vers Kings Canyon, et vers 19h00, nous nous arrêtons dans un camping. Nous sommes escortés à notre emplacement par un employé portant un chapeau de cow-boy rose… Surprise en arrivant à la petite cantine du camping : il fallait commander la nourriture avant 18h30 si l’on voulait manger là. Comme nous somme littéralement au milieu de nul part, nous sommes donc contraints de puiser dans le pic-nique du lendemain…

Un gros caillou

Trajet : Coober Pedy-Yulara : 797 km

Bizarrement au matin, il nous faut réveiller Matteo qui d’habitude bouge toujours le premier. Il faut donc en conclure que Matteo est un réveil solaire qui ne fonctionne donc pas dans le camping souterrain. Impressionnant paysage à la sortie de Coober Pedy : des petits tas à perte de vue provenant des excavation des prospecteurs d’opale.

Notre voyage se poursuit en direction du Nord, et nous arrivons à Yulara en fin d’après-midi. Il s’agit d’un complexe touristique complètement artificiel dont une partie est complètement guindée, mais qui possède quand même un camping pour les moins argentés. Cela restera quand même le camping le plus cher des vacances, mais c’était la seule possibilité de dormir près d’Uluru (Ayers Rock). Pour la première fois depuis le début des vacances, il nous faut monter les tentes sous la pluie. Pffff, au milieu du désert ! Tout fout l’camp…

Nous partons ensuite voir ce fameux caillou, mais les nuages denses nous empêchent bien sûr d’assister au coucher de soleil qui transforme la roche brune en une masse rougeoyant qui fait la célébrité du lieu. Le soir, souper à “l’outback barbecue”, seul endroit du complexe de Yulara ou l’on peut se procurer de la nourriture à un prix presque acceptable. Horrible ambiance de club med et soirée à thème Rock’n Roll. Les serveurs portent des perruques à la Elvis d’un ridicule extrême et il y a un DJ avec une veste à paillette qui s’ennuie à cent sous l’heure derrières ses platines…

Une force mystérieuse

Trajet : Port Augusta-Coober Pedy : 613 km

Cette fois ce sont les choses sérieuses qui commencent avec la remontée du désert en direction des parcs nationaux du centre de l’Australie. Nous abreuvons donc copieusement notre croûte en prévision des prix prohibitifs de l’essence dans le désert, puis partons à l’assaut des terres rouge feu, mais oh surprise, on a beau être dans le désert, le ciel est complètement couvert et nous recevons même quelques gouttes de pluie !

Au début de l’après-midi nous arrivons à Coober Pedy, ville de mineurs d’opale d’un autre monde. Le paysage est dantesque ; on se croirait sur la lune, entourés par les tas provenant des excavations. Pour se protéger de la chaleur étouffante de l’été et des froides nuits d’hiver, la plupart des habitants vivent dans des trous qu’ils ont excavés dans la roche et aménagés : les « Dugouts ». D’ailleurs nous nous arrêtons dans un camping qui possède des sites souterrains pour y installer les tentes. Non seulement les maisons, mais la plupart des bâtiments sont souterrains. Nous visitons donc une église serbe orthodoxe et une église catholique, toutes deux creusées dans la roche, puis nous nous rendons chez Tony, un habitant de la ville qui fait visiter sa maison, ce qui nous a permis de voir comment les gens vivent et aménagent leurs dugouts.

Une fois sortis, Florent émet le souhait d’aller visiter la maison d’un autre habitant de Coober Pedy : Crocodile Harry, un ancien chasseur de crocodiles qui s’est reconverti dans l’opale et la collection de strings (dont il a orné son dugout). Étant donné que le monsieur souffre du cancer, Matteo et moi préférons ne pas le déranger et faire autre chose à la place. Notre refus plonge Florent dans un mutisme boudeur que l’on ne remarque pas tout de suite. Ce n’est que lorsque je propose d’aller boire une bière et que Florent ponctue mon idée d’un MPFFF amorphe que nous nous apercevons qu’une crise internationale est sur le point d’éclater. Matteo profite du rond-point dans lequel nous étions engagés pour faire demi-tour et partir à la recherche de la tanière de Crocodile Harry, que l’on explore.

La visite terminée, et la crise désamorcée, nous allons boire une VB bien méritée avant de retourner au camping où l’on visite la mine des propriétaires. D’une manière dynamique et amusante, on nous explique le « b a ba » de la recherche de l’opale, et comment fabriquer des explosifs ! Certaines de nos lacunes scientifiques (si l’on peut encore en avoir après 4 ans de poly 🙂 ) sont même comblées, puisque l’on apprend l’existence d’une force mystérieuse qui fait s’agiter des baguettes métalliques lorsque l’on passe sur une veine d’opale. Par contre la Force n’avait pas l’air d’être avec les quelques touristes qui se sont essayés à la manoeuvre. Vraiment dommage que l’on ait pas fait de photos…

A la croisée des chemins

Trajet : Hahndorf-Port Augusta : 342 km

Visite d’Adelaide le matin, en suivant le walking tour proposé par le Lonely Planet. Nous passons devant les vieux bâtiments de la ville, dont l’université de la ville d’Adelaide. Son impressionnante entrée a pignon sur rue, mais possède aussi une hideuse face cachée, comme nous le découvrîmes (admirez l’utilisation littéraire de la première personne du pluriel du passé simple) plus tard, sous les traits d’une hideuse tour qui rivalise de mocheté avec le quartier de la Bourdonnette à Lausanne.

La visite se poursuit dans le magnifique jardin botanique et ses petits chemins zigzaguant dans une végétation touffue. Après le picnique dans un parc de la ville, nous nous dirigeons vers le Nord pour atteindre Port Augusta, située au carrefour des chemins parcourant l’axe Est-Ouest et Nord-Sud du pays, aussi bien pour le trafique routier que ferroviaire. Nous nous attendions donc à découvrir une ville dynamique et bourdonnante, mais nous ne trouvons qu’une ville assez glauque parsemée d’aborigènes désoeuvrés et, pour la plupart, alcoolisés.

Nous goûtons à une nouvelle bière au design industriel : la XXXX Gold, vu qu’à la sixième, on recevait un “can holder”, genre de petit manchon en mousse à l’effigie de la marque sensé tenir les canettes de bière au frais. L’Objet (avec un grand o) finira sur le tableau de bord de notre voiture et deviendra la mascotte du voyage.

Sacs de poubelle

Trajet : Port Campbell-Hahndorf : 710 km

La pluie tombée pendant la nuit alliée à la portion rouillée du coffre aura été une combinaison mortelle pour nos sacs de voyage, en particulier pour celui de Florent situé juste sous la zone en question, et qui est sorti de l’épreuve assez mouillé. On s’arrête donc en chemin pour acheter de gros sacs de poubelle de 240 litres (la taille préférée des psychopathes pour y ranger les morceaux de leurs victimes) dans lesquels on glisse nos sacs afin de les protéger d’une nouvelle averse.

La journée a été pleinement consacrée à la conduite pour se rapprocher au maximum d’Adelaide, ville à la périphérie de laquelle nous campons le soir venu. Le camping est situé dans le petit village de Hahndorf, le plus vieux village de colons allemands ayant survécu. Le passage dans l’état de “South Australia”, donc dans le tiers central de l’Australie nous oblige à adapter nos montres au fuseau horaire de la région : moins une demi-heure ! Camping au milieu des canards. Le “manager” me demande si je suis de la famille d’un certain Marc. Il y a longtemps qu’on ne me l’avait plus faite celle-là…

Pierre, Paul, Judas & Cie

Trajet : Melbourne-Port Campbell : 307 km

La vue de nombreuses personnes drapées aux couleurs grecques parcourant les rues de Melbourne nous amène à deux conclusions:
1) La communauté grecque à Melbourne est assez importante
2) On sait qui vient de gagner la finale de l’Euro, mais pour ce qui est de Wimbledon, mystère…

Après l’achat d’un bonnet, accessoire devenu nécessaire à cause du froid de canard qui règne depuis quelques jours, on part pour la “Great Ocean Road”, qui longe la côte à l’ouest de Melbourne.

Superbes paysages, malheureusement un peu perturbés par les averses intermittentes entrecoupées de ciel bleu qui nous empêchent de nous arrêter à la plupart des points de vue. Il a même fallu pique-niquer dans la voiture. La seconde partie de la route, entre Princetown et Port Campbell est la plus spectaculaire avec ses falaises de calcaire et ses formations rocheuses, tels les 12 apôtres, battus par une mer qui était loin d’être d’huile. Mais que de vent ! Tenir debout relève de l’épreuve de force et le bonnet se révèle bien pratique. Nous nous promenons sur cette côte jusqu’à la tombée de la nuit avant d’aller camper à Port Campbell sur un terrain décidément très mouillé.

Melbourne’s infamous hook turn

Trajet : Philipp Island-Melbourne : 146 km

Visite de Melbourne aujourd’hui, ville qui se révèle (architecturalement parlant) moins impressionnante que prévu. Aucun de nous n’avait particulièrement envie de se lancer dans la visite d’un musée, et donc la partie culturelle de la ville (pourtant assez connue et réputée) nous a échappée.

Nous nous sommes donc baladés dans les rues, et à défaut de beaux bâtiments, nous avons admiré le « hook turn », spécialité des règles de circulation melbournaises qui mérite que l’on s’y attarde un instant, d’autant plus que c’est une exclusivité mondiale. Et donc même s’ils roulent à gauche en Australie, ça ne les empêche pas de nous concocter d’autres spécialités routières comme on va le voir…

Le hook turn est donc complètement officiel et signifie « virage à droite depuis la piste de gauche ». Ca peut paraître suicidaire au premier abord, mais une fois que vous en connaîtrez les tenants et aboutissants, je suis sûr que vous vous direz : “Ce n’est pas suicidaire, juste ridicule !”.

Le fonctionnement en est le suivant (les rues à Melbourne sont de larges avenues de plusieurs pistes qui se croisent à 90°) :

1) Vous approchez de l’intersection avec la ferme intention de tourner à droite, lorsque vous apercevez le petit signe qui pendouille au-dessus du carrefour et qui annonce l’obligation de procéder au hook turn pour tourner à droite.

2) Vous pestez quelques secondes, puis vous vous mettez sur la piste de gauche (enfin vous ESSAYEZ)

3) Le feu est vert, alors vous avancez jusqu’au milieu du carrefour où vous restez bien sagement, et en toute sécurité, puisque les voitures sur la rue transversale sont bien paisiblement rangées derrière leur feu rouge (et n’attendent que de pouvoir vous passer sur le corps lorsque leur feu passera au vert !) .

4) Attention, votre feu passe au rouge, il faut être attentif ! A votre droite, le flot de voiture allant tout droit a donc cessé, et c’est à ce moment qu’il faut tourner à droite et libérer le carrefour, et ce rapidement, car ce n’est qu’une question de seconde avant que les voitures attendant dans la rue latérale n’aie le feu vert et se ruent dans le carrefour à vos trousses.

Visuellement, cela donne un effet tournoyant assez esthétique, digne d’un ballet à Béjart.

Sinon ce retour à la civilisation nous permet d’aller boire un verre dans un pub anglais nommé “L’éléphant et la brouette”, et la télévision du bar de notre backpackers nous permet de suivre un bout de la finale de… Wimbledon, mais au bout d’un moment, nos petits yeux se fermaient tout seul, et il a fallu aller se coucher tout en souhaitant bonne chance à Federer!

Arnaque, panique et jurassique

Trajet : Wilson’s Prom-Philipp Island : 183 km

Matteo se réveillant toujours très tôt et se retournant ensuite inlassablement comme une crêpe, cela nous force à sortir rapidement de la tente et ce matin, nous en profitons pour aller admirer le lever de soleil depuis la baie qui borde le camping. Plus tard, dans la voiture, en route pour aller marcher dans le parc, Matteo devient subitement blanc comme un linge : son natel semble avoir pris la poudre d’escampette ! Après avoir fouillé dans les affaires sans succès, nous retournons à la place de camping voir s’il est tombé dans l’herbe ou si un wombat s’en est emparé. Le satané bidule ne voulant toujours pas refaire surface, nous déplions la tente pour l’y trouver, gisant tout pâle et inanimé au fond.

C’est donc avec un peu de retard que nous commençons notre petite marche pour gravir le mont Oberon. Le panneau « sommet : 3*5 km » nous laisse perplexes, avant de conclure à un point décimal mal placé… La montée se fait à travers une forêt humide et luxuriante avec des fougères de 4 mètres et d’autres végétaux étranges.

On se croirait sur l’île de “Jurassic Park”! Le sommet nous permet de découvrir un panorama magnifique de baies, de pointes (ainsi que de rocs, pics, caps et bien sûr… péninsules !), et de montagnes couvertes de végétation touffue. Une fois redescendus, nous effectuons une autre petite balade jusqu’à l’extrémité de la pointe de la langue, avant de quitter le parc pour se diriger vers Philipp Island, où se trouve l’attraction la plus touristique de l’Etat du Victoria : le débarquement de petits pingouins sur une plage de l’île à chaque crépuscule.

En chemin, je joue malgré moi au pilote de rallye, lorsque des graviers au milieu de la route transforment ce qui aurait dû être un simple virage à gauche en un dérapage (in)contrôlé. Arrivés sur l’île et à l’endroit de la parade des pingouins, on découvre qu’il faut payer $16/personne pour assister à ce fabuleux spectacle (hum hum). Une fois nos tickets en poche, nous voici largués dans un gift shop kitsch et une mini expo sur les pingouins avant que le staff n’ouvre l’accès à la plage. On peut ensuite aller s’asseoir sur des gradins en béton au milieu de touristes principalement japonais, et il ne nous reste plus qu’à patienter. Longtemps… Longtemps… Finalement, ces charognes de bestioles daignent montrer le bout de leur bec. Ils sont petits, et il faut écarquiller les yeux pour les apercevoir dans la pénombre. Il en débarque environ 160, mais de notre emplacement, seule une quarantaine de volatiles furent vraiment discernables. Ça fait quand même 40¢ (cents) le pingouin. Mouais, je ne m’avance pas beaucoup en disant qu’il y avait sur la plage plus de pigeons que de pingouins !