Hello Banana

Le petit-déjeuner nous est apporté à l’heure précise que nous avions dûment indiquée sur le talon de commande le soir précédent. Quel service!

Nous partons ensuite visiter les environs d’Ubud à pied. On commence par «sacred monkey forrest», une zone de jungle dans laquelle se cachent quelques temples et où de diaboliques macaques règnent en maîtres absolus. Pour y arriver, il nous faut longer la principale rue touristique et endurer les nombreux «Hello Mister, do you need taxi please?»

Ils ont l’air plus gentils qu’il ne le sont vraiment…

A l’entrée du parc, de vieilles grand-mères tentent de vendre des bananes aux touristes pour les donner aux singes sataniques. Elles nous apostrophent d’un sempiternel «Hello Banana». Leur dire que l’on ne s’appelle pas Banana ne servirait sans doute à rien. Un itinéraire à travers les rizières nous ramène vers le centre ville, mais le fait d’être à la campagne ne nous met pas à l’abri des arnaqueurs (enfin, des démarcheurs, mais bon…), puisque même au milieu des champs on se voit proposer un transport pour le lendemain (“me driver!” “Non, sans blague?”) et Daniel se voit obligé de payer une noix-de-coco à prix surfait. On rencontre une Française tombée dans le même piège noix-de-coco. La conversation s’oriente sur les jus de fruit et d’après elle, le jus de mangue est un pur délice, alors que celui de papaye a le goût de vomi. Daniel en vient donc à se demander si son traumatisme de Jogja n’était pas dû à une erreur du serveur qui lui aurait servi un jus de papaye en lieu et place du jus de mangue convoité. Or donc, lorsque l’on s’arrête pour manger à midi, il prend son courage à 2 mains (après tout, qu’est-ce qu’il risque, n’est-il pas ACID MAN?) et commande un jus de mangue: Verdict: définitivement un goût de moquette. Corollaire: on ne tentera pas le jus de papaye!

A la table derrière des touristes américaines s’extasient (avec fracas, cela va sans dire) devant leurs achats. Gageons qu’elle n’ont pas acquis l’un de ces magnifiques décapsuleurs en forme de phallus omniprésents dans toutes les boutiques.

De retour à l’hôtel, on change de chambre et la nouvelle est encore plus grande que la précédente. Par contre c’est un lit double, mais vu qu’il est plus large que long, ça devrait aller… On va faire un tour au marché, où regarder un objet est un acte dangereux: c’est presque une promesse d’achat. Mieux vaut donc ne pas toucher quelque chose avec laquelle on n’a aucune intention de repartir.

Après le souper, la soirée se termine au Boom-Boom, le nouveau lieu branché d’Ubud. Un Battave bourré nous explique comment «Oh Man, there is so much money to be made in that country» D’après ce que l’on a pu comprendre (il avait de la peine à faire des phrases cohérentes) son plan diabolique consiste à importer des objets en bois en Europe pour les revendre à prix d’or (aurait-on dû lui dire que d’autres avaient pensé à ça avant lui?) Quoiqu’il en soit, tant qu’il n’importera pas de CD de musique traditionnelle balinaise, l’Europe vivra en paix…

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