La nuit passée s’est faite en gîte, et nous profitons donc des dernières toilettes avant un bon moment. Puis nous nous mettons en route pour l’étape du jour. On remonte la rivière Tessaout, et par moment, le chemin passe par la rivière, ce qui nous permet de patauger dedans. Brahim quant à lui manœuvre pour éviter de mettre les pieds dans l’eau.
Nous nous arrêtons chez l’habitant dans un petit village pour le repas de midi, puis poursuivons jusqu’à une bergerie où le campement nous attend. Les parents, armés de leur fidèles bâtons de marche qui leur donnent un air droïdesque contemplent à haute voix le paysage qui nous entoure…
Départ en direction de Magdaz, l’un des plus beaux villages de l’Atlas. Si les habitants voient probablement d’un oeil favorable l’arrivée de la route, de l’électricité et des paraboles, qui doivent grandement leur changer la vie, c’est un peu moins pittoresque pour les touristes que nous sommes. Toutefois l’arrivée sur le village est magnifique et Magdaz mérite bien sa réputation.
Thierry demande à Lahcen comment s’appelle sa mule, mais pour les muletiers, la mule est un instrument de travail, et c’est comme si on nous demandait comment s’appelle notre voiture.
Il faut un peu changer d’itinéraire pour l’après-midi à cause des travaux de construction de la route, ce qui fait dire à Maman “ils bétonnent l’Atlas”, à cause de l’expansion du réseau routier depuis leur dernier passage il y a trois ans. Toutefois, du béton, même en cherchant bien, il serait dur d’en trouver, puisqu’ils s’agit plutôt de pistes carrossables sur lesquelles le véhicule le plus représenté reste la mule…
Début du trek aujourd’hui. Nous commençons par un trajet en voiture entre Marrakech et Ifoulou, en passant par Demnate. Nous sommes accompagnés par notre guide Brahim Ben Youssef, dit Brahim-le-bleu, non pas parce qu’il débute dans le métier, mais par ce qu’il est habillé en… bleu. Notre chauffeur Zaïd est quant-à-lui surnommé Passe-partout, non pas parce qu’il est petit ou collectionne les clés, mais parce qu’avec sa voiture il “passe partout”.
Une fois arrivé au village d’Ifoulou, nous rencontrons Lahcen, l’un des muletiers qui nous accompagnera pendant les étapes. Depuis là, c’est la marche qui commence, mais pas avant d’avoir pique-niqué et donné à Thierry l’occasion de distribuer en une fois 95% des balles de tennis qu’il avait prises à des enfants qui jouaient par là autour. Bien que la route est facile, les parents s’évertuent à vouloir marcher avec des bâtons de marche. Le bruit métallique qu’ils produisent à chaque pas donne l’impression d’être poursuivi par une armée de droïdes.
Arrivés au campement, nous faisons la connaissance des 4 autres muletiers qui étaient partis en avant monter le camp. Nous pouvons aussi constater l’étendue de l’expédition. Pour 5 touristes, nous avons: un guide/cuisinier, 5 muletiers et leurs mules, une tente cuisine, une tente douche, une tente pour manger/dormir, ainsi qu’une seconde tente pour dormir, des matelas de 10cm d’épaisseur, un four à gaz, de la nourriture (pour humains et pour mules), des théières avec des verres en verre, etc.
Après avoir atteint Marrakech hier au soir, nous avons la journée de dimanche pour visiter. Outre la Koutoubia, les tombaux Saadiens et les souks qui forment les principales attractions de la ville, Caroline et Thierry sont particulièrement attirés par les nombreux (le mot est faible) chats qui se prélassent dans la ville. “Qu’est ce que ce sera à 60 ans” déclarent les parents, sans doute avec raison…
Nous profitons de la matinée pour faire quelques achats et après un repas de midi léger, nous nous rendons à l’aéroport de Sucre pour prendre un premier vol vers Santa Cruz de la Sierra où nous arrivons en fin d’après-midi. On prend un taxi vers notre hôtel (malencontreusement choisi à l’autre extrémité de la ville paralysée par la circulation). Ce que l’on aperçoit de la ville lors de la traversée en taxi n’est pas très engageant, et devant nous lever tôt le lendemain, nous décidons de manger au restaurant de l’hôtel qui s’avère être désespérément vide. Le lendemain matin on refait le trajet inverse, mais cette fois beaucoup plus rapidement (normal il est 5h00 du matin). C’est la dernière opportunité pour profiter de l’amour des sud-américains pour la paperasserie et les formalités, puisqu’il faut remplir plusieurs formulaires officiels pour pouvoir quitter le pays, dont l’utilité de l’un d’entre eux restera pour toujours un mystère, puisque personne ne nous l’a réclamé, et il finira dans une poubelle à Lima. De plus, alors que nous avions jusqu’à présent payés des taxes dérisoires dans les aéroports et terminaux de bus, on nous réclame 25 USD pour quitter le pays, somme que nous n’avons pas, et il nous faut trouver un distributeur de billets. Un fois arrivés à Lima, nous avons une demi-journée à attendre avant de reprendre un vol pour l’Europe. Nous décidons de prendre un taxi pour le centre ville, malgré les conseils d’un américain rencontré dans le train pour le Machu Picchu et connaissant la ville et à qui j’avais demandé ce qu’il conseillait de faire si l’on avait quelques heures à Lima. Sa réponse: “Stay in the airport”! Une fois sur place on comprend mieux son conseil. A part la place du centre historique et ses bâtiments aux façades oranges, la ville est triste et grise, et en plus plongée dans une brume grisâtre, ce qui est assez choquant après 3 semaines de ciel bleu épousoutflant. Dans l’après-midi, retour à l’aéroport, puis vol sur Madrid, puis Zürich. Arrivée à la maison tard le dimanche soir, et lundi matin, c’est le retour au labo!
Assez étrangement, alors que des bus font le trajet entre Uyuni et Sucre, il n’y a aucune ligne régulière depuis Potosí. Il nous faut donc prendre un taxi collectif pour nous rendre dans la cité blanche où l’on arrive en fin de matinée. Suite à l’expérience de l’hôtel précédent, nous avons choisi une (voire deux) catégorie au dessus, et pour un prix tout de même raisonnable (moins cher que certains hôtels au Pérou), nous profitons d’un grand luxe.
Nous visitons la ville, qui est magnifique avec ses bâtiments tout blanc, et une circulation bien plus supportable que ce que nous avons rencontré jusqu’à présent. C’est sans conteste la plus belle ville que l’on ait vue en Bolivie. Après la visite du centre ville et du marché (profitons d’un bon jus de fruit), nous visitons les toits d’un couvent qui sert d’école, ainsi que la cathédrale.
Au programme du jour, visite de la mine d’argent de Potosi. Bien que les veines principales ont depuis longtemps été extraites jusqu’au dernier gramme, il reste du minerais de moins bonne qualité qu’une coopérative de mineurs continue à extraire dans des conditions pas bien différentes de l’époque coloniale, et il est possible de pénétrer dans les tunnels sous la montagne pour se rendre compte du quotidien des mineurs. Le Lonely Planet est assez prudent sur sa description de la visite: c’est une mine en activité et non un musée, les conditions de travail peuvent être choquantes, et l’air saturé de poussière n’est pas des plus sain, mais alors que l’on attend le départ de notre tour aux abords d’un carrefour bouchonné, respirant à plein poumons les gaz d’échappement, on se dit que les mineurs sont moins en danger que l’équipe de flics qui tentent sans succès de réguler la circulation. Nous avons choisi une compagnie créée par d’anciens mineurs pour visiter la mine, afin de bénéficier des meilleures explications, et aussi par ce qu’au contraire de certains organismes plus touristiques, ils connaissent et respectent les mineurs.
Le premier arrêt se fait au marché des mineurs, où ces derniers achètent le matériel indispensable à leur journée dans la mine: feuilles de coca, cigarettes, alcool à 95% (normalement réservé à la cérémonie du vendredi après-midi, parce que sinon, ça n’aide pas trop à la tâche…), jus de fruit et… dynamite. On achète quelques cadeaux à donner aux mineurs que l’on croisera pendant la visite, et notre guide nous recommande d’éviter les cigarettes et l’alcool, ainsi que la dynamite pour des raison évidente de sécurité. Ce que ne font pas tous les groupes, puisque qu’en face de la rue, un touriste très intelligent s’est mis de la dynamite avec amorce à la ceinture et feint de l’allumer avec un briquet pendant que son ami le prend en photo. D’un côté, s’il l’avait allumée, cela aurait fait un connard de moins sur terre, mais vu que l’on était juste en face, nos tympans auraient sûrement pas mal souffert, et on aurait été éclaboussé de tripaille. Donc au fond, c’est quand même pas mal qu’il ait quand même encore eu au moins deux neurones en fonction.
Nous nous rendons d’abord dans une bâtisse où une première séparation du minerais d’argent est effectuée pour le séparer du 95% de déchet, avant d’être envoyé au Chili pour être purifié. Nous entrons ensuite dans une des nombreuses mines qui parcourent la montagne comme un gruyère (un jour, elle va s’écrouler, c’est sûr), et à l’intérieur, on se croirait dans les mines de charbon de Zola. Les mineurs sont très fiers de nous montrer leur travail, mais il faut dire qu’ils travaillent dans des conditions difficiles et avec un matériel rudimentaire.
Par endroit on patauge dans quelques centimètres d’eau. Parfois le plafond est assez haut pour se tenir debout, mais il faut avancer plié en deux la plupart du temps, et bien sûr, aucune lumière, si ce n’est la lampe frontale du casque: il y a quelque chose d’assez inquiétant. Nous parcourons plusieurs km de couloirs, changeons de niveau, rencontrons des mineurs auxquels nous donnons les jus de fruit et les feuilles de coca, et nous ressortons finalement à l’air libre, contents de revoir la lumière du jour, mais satisfaits de cette visite très intéressante et informative.
Départ sur Potosi à 9 heures aujourd’hui. On nous a demandé d’être là une demi-heure avant le départ, et après avoir chargé les bagages dans le bus, il nous faut patienter quelques minutes sur le trottoir. Juste à côté, une dame portant un enfant criait à tue tête “Potosi a las Nueve, Potosi!” pour essayer de vendre les quelques places libre qui restaient. Il est fort probable que le premier mot que le gamin saura dire sera “Potosi”. Le trajet entre Uyuni et Potosi emprunte une route flambant neuve dans un paysage montagneux et magnifique. Seul point noir: la TV du bus qui nous impose “Home Alone” and “Home Alone 2”, et autant dire que ce n’est pas mieux en espagnol qu’en V.O. Matteo est très fier de l’hôtel qu’il a réservé, car c’est celui qui coûte le moins cher de tout le voyage. La cour intérieure avec toutes ses plantes est fort charmante, la chambre, elle, laisse plus à désirer. Dans l’après-midi, nous visitons la ville, dont la maison de la monnaie où furent frappées les pièces de monnaie de tout l’empire espagnol, ainsi que les pièces boliviennes depuis son indépendance et jusqu’en 1951. Il faut dire que la principale raison d’être de la ville de Potosi, est l’imposante montagne Cerro Rico dont les entrailles regorgent (ou plutôt regorgeaient) de minerais d’argent, qui fit la fortune de l’empire espagnol. Des galions ramenaient par tonnes l’argent en Espagne, dont le royaume était dépendant. Il y en avait tellement, que même les pots de chambre étaient forgés en argent. Impressionnant, mais dommage que l’Espagne n’ait pas mis de côté un peu de cet argent, car il me semble qu’il serait bien utile au pays aujourd’hui.
De retour à l’hôtel, il est temps de prendre une bonne douche. L’eau n’est pas chaude et s’arrête même lorsque je suis plein de savon. Alors peut-être que cet hôtel est le moins cher du lot, mais une chose est sûre: à Sucre, on visera un cran en-dessus!
Nous partons vers 2h30 du matin du refuge, pour un court trajet en voiture jusqu’au début du sentier, à 4600m. Notre guide, Arsenio, est bien sûr avec nous, et vu sa tête qui ne me revient pas, j’ai vite fait de le surnommer Arséniure, en l’honneur de l’arsenic présent dans les eaux de la laguna verde. Il est sensé indiquer à notre chauffeur par où passer, mais ils se perd à moitié. Enfin nous trouvons la piste et arrivons au départ de l’ascension. En plus de Matteo et moi, il y a une autre personne accompagnée par le guide qui nous a prêté les bâtons de marche. Il s’agit ici de préciser que le mot “guide” ici n’a rien à voir avec ce que nous appelons un guide dans les alpes, et “personne qui connaît le chemin” serait un terme plus approprié. Le non-professionnalisme de notre guide se manifeste par exemple quand il s’agit de trouver le chemin. Je ne doute pas qu’il sache par où passer, mais de jour uniquement, et la toute petite lampe qu’il a ne l’aide pas beaucoup. Heureusement que Matteo lui éclaire les environs de sa lampe puissante, ce qui permet à Arséniure de se repérer. Après un bout de montée, le chemin est bloqué par la neige (tiens, je croyais qu’il n’y en avait pas), et il nous faut grimper tout droit dans un pierrier. Il semble que l’autre personne avec l’autre guide a fait demi-tour, car on ne voit plus de lampe derrière nous. Arséniure s’arrête souvent “pour nous donner le temps de souffler”, mais Matteo et moi avons plutôt l’impression que c’est lui qui a besoin de souffler un peu. Nous mettons 4 heures pour monter, ce qui n’est pas mal du tout, et plus rapide que prévu puisque nous sommes avant le lever du soleil. Arséniure veut redescendre, mais on lui dit que l’on veut quand même rester au sommet pour voir le soleil qui ne va pas tarder. Il faut dire qu’avec des chaussures de ville et ses habits, ce n’est pas étonnant qu’il ait froid. Les tarifs qu’il pratique devrait lui permettre de s’équiper un peu, d’autant plus qu’il dit monter presque chaque jour.
Magnifique lever de soleil sur les montagnes environnantes, mais on ne va pas s’attarder trop quand même, vu qu’il fait extrêmement froid. Notre eau a gelé dans les bouteilles. Arséniure nous dit de descendre pendant qu’il contacte le refuge par radio pour que notre chauffeur vienne nous chercher. Il nous rattrape au bout d’un moment, et nous dit qu’il n’a pas pu établir de contact, parce que ses batteries sont mortes. Je lui en prête, afin d’éviter d’avoir à attendre 2 heures au pied du Volcan qu’Evans se pointe à l’heure initialement prévue. S’il y a une chose qu’il faut bien avouer à propos d’Arséniure, c’est qu’il descend comme une petite chèvre malgré ses godasses à 2 balles, et nous a vite semé (heu, mais un guide ne serait-il pas sensé nous attendre?). Quand nous arrivons au parking, après 3 heures de descente, nous y trouvons le type qui a abandonné la montée, son guide, Arséniure et Evans. Ce dernier nous félicite d’être arrivé en haut et d’avoir fait si vite, mais Arséniure commente sur le fait que l’on aurait pu descendre plus vite, ce à quoi Matteo rétorque que nous serions arrivés plus tôt, si notre guide n’était pas essoufflé dans la monté et ne s’arrêtait pas toutes les 5 minutes. Ceci déclenche l’hilarité générale, mais n’est pas de tout du goût d’Arséniure qui n’aime pas se voir rabaisser de la sorte…
Après être retournés au refuge et avoir mangé, nous remettons toutes les affaires dans la Jeep pour la longue rentrée vers Uyuni. C’est aussi le moment de “payer” les bâtons de marche (que nous n’avons finalement pas utilisés), et d’embarquer le petit guide avec nous. Il ne faut que quelques kilomètres pour se rendre compte que nous venons de faire la plus mauvaise affaire commerciale de tout le voyage, car le type se révèle insupportable: On aurait dit un garçon de 5 ans (mal rasé). Il ne tenait pas en place, ne se taisait jamais et riait comme un crétin des alpes. A un moment, il a eu soif, et a littéralement plongé dans le coffre depuis les sièges arrières. Il n’y avait plus que ses jambes qui dépassaient et qui s’agitaient dans tous les sens. Ensuite, le voir se verser des verres de coca alors que notre 4×4 bondissait dans le désert donnait des sueurs froides. Bien que fatigués par l’ascension du Licancabur, pas moyen de se reposer! Matteo et moi ne pouvions que nous regarder d’un air entendu. “Il aurait fallu le mettre en soute” a dit Matteo. Il avait bien raison. Enfin, après 6 heures et 41 minutes d’horreur, nous arrivons enfin à Uyuni.
Nous continuons notre périple vers le Sud, et montons à presque 5000 mètres avant d’arriver à Sol de mañana, un champ d’activités thermales avec fumerolles et tout le toutim. Une usine géothermique est en construction afin de vendre de l’électricité au Chili. Le contraste est frappant avec l’usine que l’on avait vue en Islande! D’ailleurs dans les environs (plutôt vers le salar d’Uyuni), se trouvent les plus grandes réserves de Lithium du monde. Evo Morales a catégoriquement refusé de vendre des concessions aux entreprises nord-américaines qui se faisaient une joie de piller le sous-sol. Toutefois, la compagnie d’état qui était sensée s’occuper d’extraire le lithium ne s’est pas révélée à la hauteur de la tâche, et il a fallu demander de l’aide à l’extérieur. C’est donc vers la Corée que le président s’est tourné. Connaissant ses penchants politiques, je me demande s’il s’agit de la Corée du Nord, auquel cas le lithium n’est pas prêt d’enrichir la Bolivie!
Plus loin, nous nous arrêtons aux thermes de Polques, un petit bassin à l’extérieur avec de l’eau thermale. Notre horaire semble décalé par rapport aux autres tours, et nous nous trouvons seuls à profiter de l’eau chaude et de la vue grandiose à 4500 m d’altitude: sans aucun doute le bain le plus élevé que j’aie jamais pris! L’itinéraire passe ensuite par l’étrange désert de Dali, avant d’atteindre la Laguna Verde, dont le cocktail toxique donne à ses eaux une couleur vert profond, assez semblable somme toute au Lac du Kawa Ijen à Java. J’aurais dû ramener un peu d’eau pour acid man. Dominant la lagune se dresse l’imposant Licancabur, au sommet duquel nous irons le lendemain. Nous poursuivons jusqu’à la laguna blanca, juste à côté, où nous restons pour la nuit. Notre chauffeur nous trouve un guide pour monter sur le volcan le lendemain. Il a l’air un peu bizarre, mais c’est pas qu’il y ait le choix. Il nous dit qu’il n’y a pas de neige (tu crois que l’on est aveugle mon coco, on l’a vu le volcan il y a une demi-heure!), mais qu’il nous faut tout de même des bâtons de marche, et nous nous mettons en quête d’en trouver deux paires au refuge où nous dormons. Un petit type sorti d’on ne sait où nous en prête deux paires (dans un état assez suspect) si nous le prenons dans la jeep pour le trajet du retour vers Uyuni. Il dit en avoir parlé à notre chauffeur d’abord. Nous acceptons, même si le “deal” est en sa faveur, car nous avons bien la place dans le véhicule et ce qui reste de notre conscience écologique a déjà été mis à mal par ces quelques jours dans le désert à 4 dans une jeep prévue 6 ou 7.